De profondes racines
LʼAfrique du Sud est lʼun des pays du continent africain où le marché de la MTC est relativement bien développé, comme en atteste la multiplication des établissements de MTC depuis plus de 30 ans. Cʼest également lʼun des rares pays à avoir réalisé des progrès considérables dans lʼintégration de la médecine traditionnelle et complémentaire, y compris dans le cadre législatif.
En 2000, le gouvernement sud-africain a engagé un processus visant à légaliser la MTC, y compris lʼacupuncture. Les praticiens de MTC relèvent désormais du Conseil des professions de santé (Allied Health Professions Council) – qui dépend du Ministère de la santé – et les médicaments traditionnels chinois sont soumis à une réglementation spécifique établie par lʼAutorité de réglementation des produits thérapeutiques (South African Health Products Regulatory Authority – SAHPRA).
Un renouveau nécessaire
Grâce au soutien accru du gouvernement, la MTC est un secteur en pleine expansion en Afrique du Sud. Aujourdʼhui, un nombre croissant de produits de MTC sont en vente libre à travers le pays. Avec lʼafflux, sur le territoire, de produits de qualité parfois douteuse, les Normes internationales sont plus importantes que jamais. Cʼest là que le comité technique ISO/TC 249, Médecine traditionnelle chinoise, prend tout son sens.
Le South African Bureau of Standards (SABS) participe activement aux travaux de lʼISO/TC 249. Il prend part à plusieurs de ses groupes de travail, notamment celui en charge des produits de MTC au stade des matières premières, ainsi que celui qui sʼoccupe de lʼétape de la fabrication.
En 2013, le SABS a accueilli la réunion plénière de lʼISO/TC 249 en Afrique du Sud, qui a réuni quelque 180 experts en MTC des quatre coins de la planète. Cette manifestation était importante à plusieurs titres. Dʼune part, elle représentait une occasion pour les guérisseurs traditionnels sud-africains dʼinteragir avec les professionnels de MTC du monde entier et dʼobserver les échanges portant sur les Normes internationales. Dʼautre part, les conclusions et les avis dégagés par les experts dans le cadre de cette réunion plénière ont suscité un intérêt renouvelé pour le comité miroir du SABS sur la MTC et, naturellement, pour la création dʼun comité technique sur la médecine traditionnelle africaine.
Répondre aux exigences du marché
La généralisation du recours à la médecine traditionnelle – en incorporant ses connaissances dans les pratiques de santé contemporaines, tout en veillant à ce quʼelle réponde aux normes de sécurité et dʼefficacité – est loin dʼêtre une tâche simple ou à courte échéance. Dʼoù la nécessité dʼélaborer des Normes internationales ISO sur la MTC qui sont capitales pour :
- Assurer la qualité et la sûreté des produits et/ou services associés à la MTC
- Améliorer la sécurité des patients et répondre à leurs attentes et à leurs exigences
- Faciliter le recours à la MTC dans une logique plus scientifique, plus sûre et plus efficace
- Se conformer à la législation applicable
- Stimuler les entreprises de MTC et la croissance économique nationale
Quʼelle soit considérée comme un traitement complémentaire ou primaire, la MTC gagne du terrain en Afrique du Sud et le SABS est optimiste quant à ses perspectives dʼavenir. Les normes ISO joueront un rôle important pour asseoir la réputation et le prestige de la profession en Afrique du Sud et sur le continent africain. Cʼest dans cette optique que le SABS continue à participer activement à lʼISO/TC 249, à utiliser les normes relatives à la MTC en cours dʼélaboration, et à promouvoir la tradition ancestrale chinoise afin de proposer un plus grand éventail de traitements en Afrique et dans le monde entier.